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Autobiographie d’une société qui s’effondre

5 octobre 2021


Vous le savez certainement, on dit souvent qu’il y a toujours des bénéfices collatéraux suite à de gros « bouleversements » ou « effondrements ». On pourrait donc penser que le coronavirus n’est pas arrivé par hasard et pourrait même peut-être sauver l’humanité. Vous y croyez ?

 

Personnellement, je trouve que nous sommes allés trop loin. L’hyperconsommation depuis la Seconde Guerre mondiale a pris des proportions gigantesques. Nous nous sommes habitués à appuyer sur des boutons pour obtenir n’importe quoi, à n’importe quel moment. Que ce soit de la nourriture, de l’information, des jeux, des films, du chauffage, des déplacements… Bref, nous nous sommes habitués à pas mal de choses…

Et la contrepartie n’est pas belle à voir !

 

Quelques exemples :

 

-Nous sommes devenus de plus en plus sédentaires. Nos enfants ou nous-mêmes n’avons plus cette culture de l’effort physique ou intellectuel. Nos familles ont explosé et sont de plus en plus recomposées. Les personnes plus âgées ne restent plus à la maison, mais sont confinées dans des EHPAD…Et nos tout-petits ? Ils sont placés en crèche de plus en plus tôt (au lieu de rester à la maison avec les grands-parents…) !

 

-La télévision a pris la place des échanges conviviaux. Aujourd’hui, ce sont les tablettes ou les téléphones portables qui sont devenus les principaux interlocuteurs.

 

-La mondialisation nous a fourni des tomates toute l’année, des aliments insipides venant de l’autre bout de la planète, mais également des viandes à profusion élevées intensivement avec une cruauté sans nom.

 

-Nous sommes dépendants de la Chine pour un grand nombre de médicaments vitaux et de compléments alimentaires ! Allons-nous continuer à accepter cette soumission pour une question d’argent ? Et mettre nos ingénieurs et nos scientifiques au chômage ou les voir s’envoler vers des pays plus généreux ?

 

Toute cette technologie qui aurait dû nous donner plus de temps pour jouir de la beauté de la vie et du bien-être d’être ensemble nous a en réalité éloignés…

Voulons-nous vraiment de ce type de société ?

Tout notre mode de vie et notre vision du monde sont à revoir !

 

L’Homme, depuis qu’il existe, a dû faire face à de nombreux bouleversements qu’ils soient climatiques, technologiques ou politiques. Aujourd’hui, nous vivons une époque très stimulante, car nous allons devoir inventer un nouveau mode de vivre ensemble sur une planète que nous allons devoir respecter et non plus exploiter.

Les marchés boursiers s’effondrent, c’est une nécessité pour que le monde change. Il faut revenir aux vrais marchés et non plus aux marchés virtuels qu’une poignée d’hommes hyper riches manipulent derrière leur ordinateur.

Ce que la Cop 21 n’a pas réussi à imposer en plusieurs décennies, un virus le fait en quelques semaines.

 

Le virus, c’est la ruse de la vie (vie ruse) comme nous dirait Docteur Bernard Vial. Tout à coup, le ciel au-dessus de la Chine est devenu limpide, exempt de pollution avec une chute vertigineuse de CO2. Ce que nous n’avons pas réussi à faire par l’intelligence et la solidarité, nous le faisons par obligation, car la peur est bonne conseillère.

Écoutez les propositions d’un homme extraordinaire qui s’appelle Gunter Pauli et qui nous démontre que son Économie bleue peut se généraliser à la planète entière. Écoutez tous ceux qui, depuis 60 ans, nous parlent de décroissance heureuse comme Pierre Rabhi initiateur du mouvement Colibri. Achetons nos graines chez des grands Sages comme Philippe Desbrosses qui a créé la ferme de Sainte-Marthe il y a plus de 40 ans et qui a amoureusement conservé ses graines ancestrales, riches en endophytes, qui sont des micro-organismes vitaux pour le microbiote de la terre !

 

 

Je pense que ce coronavirus va faire réfléchir le monde entier et que nous allons – enfin – revenir à plus d’humanité et plus de conscience.

Et si au lieu de pointer au chômage, comme c’est le cas dans de nombreuses grandes villes, l’État subventionnait des jeunes pour recréer des micro fermes, des élevages de proximité élevés dans le respect ? Au lieu d’avoir ces champs à perte de vue de monoculture, et si on recréait des haies qui feraient revenir les oiseaux et toute une biodiversité, et qu’on cultivait en permaculture des aliments de saison biologiques ?

 

Suis-je trop optimiste ? On a le droit de rêver…non, ne rêvons pas ! Agissons !

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