Pour une question de rendement, les agronomes ont profondément modifié les gênes du blé. Ils ont donné naissance à des variétés monstrueuses, qu’on appelle les « Frankenblés ». Mais nous le savons maintenant, ces blés modernes ont des conséquences désastreuses sur notre digestion et de ce fait sur notre santé en général. Ces blés nouveaux sont bien plus riches en gluten que les variétés ancestrales. Des troubles de digestion, fatigues chroniques, ainsi que maux de tête, sans parler de l’arthrose apparaissent de plus en plus. Mais les médecins ont du mal à imaginer que le blé peut en être la cause. Chez les personnes prédisposées génétiquement, le gluten peut déclencher des maladies cœliaques, maladies de Crohn, scléroses en plaque, diabètes de type 1, polyarthrites rhumatoïdes et autres maladies auto-immunes.

Tous ces anciens blés possédaient un inconvénient majeur : ils étaient “vêtus“, c’est-à-dire qu’il était difficile d’en éliminer la balle qui adhérait fortement au grain. Lorsque, par le jeu de croisements entre l’Amidonnier et des plantes sauvages voisines, apparaitront les espèces dites “à grains nus“ (qui sont les ancêtres de nos blés modernes), elles seront alors adoptées partout.

Aujourd’hui, le blé commun (ou blé tendre), le blé dur et le blé club sont les seuls à être cultivés de façon intensive. Ils fournissent l’essentiel des farines et des semoules qui entrent dans les différentes préparations culinaires. Malheureusement, ces blés provoquent des allergies alimentaires graves, dues aux nombreux pesticides et produits chimiques avec lesquels ils sont traités, tout autant qu’au gluten.

Pourquoi je suis fan du petit épeautre ?

L’Engrain sauvage (Petit Épeautre) fut le premier blé à servir de nourriture à l’homme. Sa culture commença dans la partie nord du croissant fertile du Proche-Orient (aujourd’hui l’Iran) et se développa rapidement. Il fut ensuite graduellement remplacé par l’Amidonnier, apparu il y a 10.000 ans, qui finira par le détrôner.

Heureusement, nous avons la possibilité de nous procurer de ces “anciens blés“, que l’on a toujours continué à cultiver de façon marginale dans certaines régions du monde. Celles-ci jouissent aujourd’hui d’une grande popularité, d’une part en raison de l’intérêt que suscitent tous les produits du terroir, mais, aussi pour les cultiver ils nécessitent peu d’eau et pas de pesticides ! Ce qui les rend très intéressants pour leurs grandes vertus nutritives, non allergisantes ainsi qu’écologiquement.

Le petit épeautre contient les 8 acides aminés essentiels à l’organisme comme le tryptophane, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, valine, leucine et isoleucine. Les protéines animales réunissent toutes les huit acides aminés, mais ce n’est pas le cas des protéines végétales. Pour obtenir un équilibre, les végétariens doivent combiner les légumineuses et céréales complètes pour éviter certaines carences.

Mais le petit épeautre fait partie des rares céréales à les associer. Il nous aide à faire le plein de minéraux et vitamines, il est riche en fibre ce qui nous donne une bonne sensation de satiété et contient moins de 10% de gluten, donc il est super digeste. Et encore une fois le petit épeautre n’a subi aucune modification génétique.

Dans mes pâtisseries, d’une manière générale j’évite la farine de blé blanche et je la remplace avec la farine de petit épeautre, ou alors les farines sans gluten comme la farine de quinoa, la farine de sarrasin, la farine de châtaigne, farine de riz complet, etc. Pour mes gâteaux et pâtisseries, j’ajoute tout simplement des amandes ou des noix réduites en poudre. Il n’est absolument pas nécessaire d’utiliser la farine de blé, il y a tellement d’alternatives, consultez les recettes sur le site… et de plus c’est un vrai délice ! Les gâteaux  deviennent meilleurs au goût, sans oublier que leurs valeurs nutritives sont incomparables. Enfin, la notion de satiété intervient plus rapidement ce qui n’est pas le cas avec les produits à base de farine de blé, bien au contraire puisqu’ils sont « vides » de tout énergie.

Le Petit Épeautre, c’est LE véritable ancêtre des céréales modernes. On cultive cette plante rustique sur des terrains pauvres et dans des conditions climatiques rudes. Elle ne nécessite ni pesticide ni désherbant et ne consomme que très peu d’eau. Avec le Petit Épeautre ou Engrain, vous êtes assurés de consommer une céréale locale et authentique, issue directement d’une graminée n’ayant subi aucune manipulation génétique. Attention cependant de ne pas le confondre avec le Grand Épeautre ou Épeautre, dont les dénominations voisines définissent pourtant des produits forts différents.

Loin des phénomènes de mode, il est aujourd’hui devenu une nécessité (ou un remède) pour beaucoup de personnes sujettes aux allergies provoquées par le blé classique. Il contient tout de même 10 % de blé, donc ceux qui sont allergiques au gluten ne peuvent pas en consommer. Par contre pour les intolérants au blé, le petit épeautre est un vrai bonheur.

Le Petit Épeautre est l’alternative n°1 au blé. Naturellement plus riche en lipides, protides et glucides, il est très énergétique et très nutritif. 100 g de Petit Épeautre apportent la quantité journalière nécessaire en protéines à notre organisme. Sa composition en lipides est 2 fois supérieure à celle du blé, et sa forte teneur en fibres en fait une céréale très digeste. Il contient beaucoup de minéraux comme le magnésium, le calcium, le phosphore, le fer, le zinc et le silicium ainsi que les vitamines B1 et B2, des protéines et des fibres en proportions plus importantes que le blé et qui peuvent presque remplir les besoins quotidiens.

Son goût est un peu plus marqué que le blé et vous en deviendrez vite accro !