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Huile de coco, est-elle vraiment bonne pour la santé ?

7 juillet 2019


 

C’est une huile qui contient majoritairement des acides gras saturés (plus de 90 %) dont la plupart sont des triglycérides à chaine moyenne (TCM). Elle renferme aussi environ 6% d’acides gras mono-saturés et 2% d’acides gras polyinsaturés.

À savoir, il existe 2 types d’huile extraites de la noix de coco :

L’huile de coprah. La chair de la noix de coco est séchée puis soumise à une chaleur élevée ou des solvants pour extraire l’huile. Cette huile de coco est filtrée, blanchie, désodorisée. Le produit final n’a donc ni odeur, ni couleur, ni goût et des colorants y sont parfois ajoutés. L’huile de coprah est parfois hydrogénée ou partiellement hydrogénée, ce qui créée des acides gras trans indésirables.

L’huile de coco vierge est obtenue par pression à froid. Elle est riche en composés bio-actifs tels que la vitamine E, les stérols ou encore les polyphénols ; sa teneur en antioxydants la rend très stable. C’est sous cette forme qu’il est préférable de la consommer.

La richesse de l’huile de coco en graisses saturées explique qu’elle est solide à température ambiante et se liquéfie à 23-25°C. Mais ces acides gras saturés de l’huile de coco, du fait de leur configuration moléculaire particulière, n’ont pas les mêmes voies métaboliques que les acides gras saturés de la viande ou du lait.  Les TCM de l’huile de coco sont très vite absorbés par l’intestin et transportés jusqu’au foie où ils sont transformés en corps cétoniques et en énergie. Beaucoup des bénéfices santés de l’huile de coco sont imputables à ces graisses et à leur voie métabolique particulière.

L’huile de coco et votre santé

L’huile de coco vierge est riche en polyphénols, des composés fortement antioxydants.

Gestion au niveau du poids 

La digestion des triglycérides à chaîne moyenne qu’elle contient modulerait les signaux de satiété. La taille relativement petite de ces acides gras leur permet d’être hydrolysés plus rapidement et d’accéder directement au foie ainsi qu’aux tissus périphérique. De plus, ils passent aisément la barrière mitochondriale, ce qui en ferait un carburant énergétique de choix.

Autre avantage de l’huile de coco, elle augmenterait la thermogenèse, c’est-à-dire les calories que le corps brûle au repos.

Santé cardiovasculaire

L’huile de coco est volontiers accusée de favoriser les infarctus et AVC du fait de sa richesse en acides gras saturés, mais le lien entre graisses saturées et maladies cardiovasculaire a été remis en question ces dernières années, et reste très débattu. De fait, des populations consommant des graisses de coco de manière traditionnelle comme les Samoans ou les Kitavans de Nouvelle-Guinée ne montrent pas de signes de maladies cardiovasculaires (mais ces populations mangent aussi des fibres et peu de sucre). « Une revue récente d’études d’observation a conclu que la consommation d’huile de coco vierge n’augmente pas le risque cardiovasculaire, » souligne le Dr Sincholle.

Des travaux ont également porté sur les lipides sanguins : cholestérol LDL (« mauvais »), HDL (« bon »), triglycérides qui sont considérés comme des marqueurs indirects du risque cardiovasculaire. La consommation d’huile de coco pourrait augmenter les taux de HDL mais aussi de LDL. L’augmentation du LDL est moins marquée qu’avec les matières grasses animales. La consommation d’huile de coco vierge n’a pas d’effet (positif ou négatif) sur la pression artérielle.

Au final, il semble peu probable qu’une consommation modérée d’huile de coco, dans le cadre d’un régime équilibré comme celui que nous préconisons, soit néfaste aux artères et au cœur, comme il semble peu probable qu’elle puisse améliorer significativement la santé cardiovasculaire des personnes à risque en dépit de sa richesse en antioxydants. On peut donc probablement consommer de l’huile de coco vierge modérément, sauf contre-indication médicale.